Auteur : Fred Vargas
Éditeur : Éditions du masque
Date de publication : 1986
Pages : 188
* Comme un voleur, il fit un pas et repoussa la porte qui rendit un léger grincement. C'est toujours la même chose avec les portes.*
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Tom est peintre et a un rêve: accéder à la gloire. Il parvient à se faire inviter à une soirée très sélect organisée par un mécène en l'honneur du célébrissime Gaylor. Gaylor est l'artiste chéri de la peinture contemporaine, adulé de tous, et Tom veut lui soumettre son travail voire obtenir son soutien. Hélas, Tom joue de malchance, non seulement il n'arrive pas à s'approcher du grand homme mais, s'introduisant comme un voleur dans le bureau du génie, il tombe sur un cadavre... Pas facile d'être un artiste reconnu, surtout quand la police est convaincue de votre culpabilité.
Dans ce premier roman, Fred Vargas a choisi le monde de la peinture pour développer son intrigue. Tom Soler, jeune peintre parisien veut devenir célèbre mais voit ses toiles refusées systématiquement dans toutes les galeries. En désespoir de cause, il décide d'obtenir l'aide de Gaylor, un artiste contemporain très célèbre qu'il admire comme personne. Grâce à une rencontre fortuite avec Saldon, un ancien ami de la star, Tom parvient à se faire inviter à une soirée mondaine. Il est loin de s'imaginer le cauchemar qui l'y attend: incapable d'approcher le peintre, il tombe ensuite sur un cadavre... et se retrouve accusé de meurtre. Mais Tom et ses amis n'ont pas dit leur dernier mot: ils décident de mener leur propre enquête.
L'intrigue paraît simple, mais elle comprend de nombreux rebondissements. Contrairement aux nombreux autres romans écrits par Fred Vargas, on n'a pas affaire au commissaire Adamsberg, mais l'inspecteur Galtier et son équipe. Le roman est toutefois plus centré sur l'enquête que sur les personnages, dont la plupart manquent de psychologie. On s'attache rapidement à Tom, qui est en quelque sorte le protagoniste principal, et à Galtier, le policier mystérieux, mais les autres personnages sont seulement ébauchés.
Malgré ce manque de consistance, les personnages nous font découvrir le monde de l'art: de la peinture à la photographie, en passant par les soirées mondaines des grandes personnalités et les petites galeries qui refusent d'exposer certains peintres méconnus, on est plongé dans cet univers spécial, propice au crime.
L'intrigue est développée d'une main de maître, alternant les trouvailles de la police, de Tom et de Jeremy, un de ses amis. De nombreux scénarios sont proposés au lecteur, sans que la vérité ne puisse être découverte. Le suspense et les doutes sont conservés jusqu'aux derniers chapitres du livre, qui nous réservent bien quelques surprises.
Le style de ce roman montre bien que Fred Vargas en est à ses débuts, mais le talent de l'auteur transparaît déjà dans les nombreux rebondissements de l'intrigue, les scènes humoristiques et le suspense. Le lecture est agréable, bien qu'un peu rapide et même si ce n'est pas le meilleur de cette auteure, je trouve qu'il vaut la peine d'être lu pour voir de quelle manière son style s'est développé.
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