Auteur : Raymonde Malengreau
Éditeur : Chloé des Lys
Date de publication : 2012
Pages : 89
* Moi, l’arbre à clous, vieux de cinq cents longues années, je m’enracine, tout perclus, à l’orée d’un bois très ancien que les machines agricoles ont grignoté peu à peu. Si bien qu’il se réduit maintenant à un îlot dont les champs seraient la mer. *
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Enfance ne rime pas avec innocence.
Les fruits ne sont pas tous bons pour la santé.
Les poudres bleues ne sont pas forcément magiques.
Mais les alcôves le sont parfois.
Les rivales ne sont pas celles que l'on attendait.
Et certains arbres parlent à ceux qui savent les entendre.
Écrire reste une aventure.
Les fruits ne sont pas tous bons pour la santé.
Les poudres bleues ne sont pas forcément magiques.
Mais les alcôves le sont parfois.
Les rivales ne sont pas celles que l'on attendait.
Et certains arbres parlent à ceux qui savent les entendre.
Écrire reste une aventure.
De quoi est faite la vie humaine ? Si l’on faisait un sondage, on obtiendrait probablement autant de réponses à cette question qu’il y aurait de participants. L’une d’entre elle pourrait être la suivante : la vie humaine est faite de rencontres, plus ou moins ordinaires. Rencontres amoureuses, amitiés, mais pas seulement. Parfois, il arrive que notre chemin croise celui d’un objet extraordinaire, qui compte pour nous, ou qui éveille des souvenirs depuis longtemps endormis. La balançoire raconte justement quelques-uns de ces petits épisodes de vie humaine.
Hormis ce lien grossier tissé par les hommes, les dix nouvelles qui composent ce recueil n’ont, à mon avis, pas d’autre point commun réel. Loin d’être un défaut, cette particularité a su me séduire car elle laisse une grande liberté à l’auteur, qui ne cesse de nous surprendre. Autant le dire tout de suite, ce livre a été un vrai coup de cœur et ce, pour plusieurs raisons.
J’ai tout d’abord été attirée par la couverture. Auparavant, plusieurs ouvrages de cette maison d’édition m’avaient déçu en raison de la mauvaise qualité des images, mais ce n’est pas le cas ce celui-ci : l’aquarelle – réalisée par l’auteur en personne, comme je l’ai appris en commençant ma lecture – s’accorde parfaitement au ton des courtes histoires et est en harmonie parfaite avec le titre. Quant au résumé présent sur la quatrième de couverture, il est parfait car il dit juste ce qu’il faut, sans trop de détails, ce qui n’est pas une chose facile lorsqu’il s’agit d’un recueil de nouvelles.
La mise en page est modeste, mais très propre, et la taille de police agréable à lire. Les nouvelles ont des longueurs variables, allant de six à douze pages, et le tout se lit donc relativement rapidement. J’ai immédiatement été séduite par la plume de l’auteur. D’apparence fluide et simple, elle est toutefois composée d’un vocabulaire recherché, en particulier lors des descriptions, ce qui lui donne un charme très particulier. De plus, même si nous ne rencontrons chaque personnage que pour l’espace d’un instant, de quelques pages, en réalité, on a le temps de s’attacher à eux. Sans se perdre dans des descriptions de leur caractère et habitudes, Raymonde Malengreau a su trouver les anecdotes adéquates pour les rendre humains et réalistes, ce qui est une qualité non négligeable, surtout pour des textes de cette longueur.
Toutes les nouvelles m’ont plus, sans exception, même si certaines m’ont plus émue ou touchée que d’autres. Nous faisons connaissance de personnages différents à chaque fois, venant de milieux variés, faisant diverses rencontres qui ont une certaine importance dans leur vie. Certains sont des enfants, d’autres des parents, d’autres encore des personnes âgées. On a un aperçu de plusieurs générations, comme si l’auteur avait voulu nous donner un éventail de ce que l’on peut trouver sur terre. Il y a des objets, aussi, et des lieux. Tant de choses qui peuvent paraître sans importance au premier abord, mais qui prennent vie dans ces magnifiques récits.
Dans cette chronique, je ne résumerai pas les nouvelles car je ne veux pas gâcher ni le plaisir des lecteurs, ni l’effort de l’auteur pour créer une quatrième de couverture si réussie. Je dirai seulement qu’avec « La balançoire », premier récit du recueil, on entre doucement dans cet univers si particulier et séduisant qui nous réserve bien des surprises, et que « L’arbre à clous » est une manière magnifique et pleine d’émotion de clôturer l’ouvrage. « Rédemption » et « Transhumance » m’ont beaucoup plu, peut-être en raison de leur côté un peu mystérieux, alors que d’autres, telles que « Le pique-nique » ou « La dame aux coquelicots » m’ont séduite de par leur fin ouverte qui laisse l’esprit du lecteur libre d’interpréter les faits comme il le souhaite. En résumé, des histoires romantiques aux mystères de la vie quotidienne, La balançoire offre une palette de petites histoires différentes qui plaira à une grande diversité de lecteurs.
C’est un ouvrage que tout le monde peut lire, à n’importe quel âge. Je pense que chacun interprétera ces petites histoires à sa manière, selon sa personnalité et son vécu, mais il est certain que la grande diversité de textes proposée est un avantage. D’une plume agréable et fluide, Raymonde Malengreau nous plonge dans des mondes imaginaires qui se rapprochent pourtant tant de notre réalité… Mon seul regret ? Que ma lecture se soit terminée si vite.
Je remercie donc chaleureusement l’auteur pour son magnifique travail que j’admire beaucoup, et je compte bien me procurer d’autres de ses ouvrages. Un grand merci également aux Éditions Chloé des Lys pour ce partenariat et pour sa confiance, et au forum A&M pour l’organisation de ce tour. Une très belle découverte, un grand coup de cœur !
Partenariat avec les Éditions Chloé des Lys
Découvrez le site web de l'auteur, avec entre autre ses aquarelles !
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