Saga : Gallica #1 (3 livres)
Auteur : Henri Lœvenbruck
Éditeur : Bragelonne
Date de publication : 2004
Pages : 548
* Ses yeux d'abord. Deux yeux jaunes, soulignés d'un fin trait noir, qui semblait transpercés par la lumière de la nuit. Et qui le fixaient. Son peage, du blanc au gris, lui dessinait des ombres sur le dos et la queue. Les zones plus claires sur son museau et ses oreilles arrondies encadraient un regard immobile, dont semblait se dégager comme une sagesse ancestrale. un loup. Un grand loup gris. *
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1154 : imaginez une France de légende, nommée Gallica…
Dans le comté de Tolsanne,on raconte que, pendant la nuit de la Saint-Jean, un jeune homme marcha dans les flammes pour sauver un loup du bûcher. Son nom était Bohem, le fils du louvetier.
Quatre ans plus tard, sa vie bascule : son village et sa famille sont massacrés par de mystérieux guerriers. Terrorisé, il s’enfuit, traqué par des forces sanguinaires dont il ne sait rien.
Sur les routes de Gallica, Bohem rencontre alors les Compagnons du Devoir, jeunes artisans qui parcourent le pays et dont l’étonnante fraternité lui vient en aide. En chemin, il apprend qu’il est devenu l'objet de toutes les convoitises politiques et religieuses du royaume. Il doit échapper au roi de Gallica, à la Milice du Christ et à un ennemi inconnu qui semble tout savoir de ses origines : le Sauvage.
Face au danger, Bohem s’efforce de comprendre pourquoi on le pourchasse et découvre sa surprenante affinité avec les Brumes, ces créatures légendaires, ces licornes, ces loups que les hommes exterminent.
Or Bohem le devine : son destin est caché dans le secret des loups.?
Dix-huit ans que Crédule Grand-Duc, détective privé, se pose la même question. Alors qu'il est prêt à abandonner, la vérité surgit devant ses yeux, qu'il referme aussitôt, assassiné.
Il ne reste plus qu'un vieux carnet de notes, des souvenirs, et Marc, son frère, pour découvrir la vérité.
Dans le comté de Tolsanne,on raconte que, pendant la nuit de la Saint-Jean, un jeune homme marcha dans les flammes pour sauver un loup du bûcher. Son nom était Bohem, le fils du louvetier.
Quatre ans plus tard, sa vie bascule : son village et sa famille sont massacrés par de mystérieux guerriers. Terrorisé, il s’enfuit, traqué par des forces sanguinaires dont il ne sait rien.
Sur les routes de Gallica, Bohem rencontre alors les Compagnons du Devoir, jeunes artisans qui parcourent le pays et dont l’étonnante fraternité lui vient en aide. En chemin, il apprend qu’il est devenu l'objet de toutes les convoitises politiques et religieuses du royaume. Il doit échapper au roi de Gallica, à la Milice du Christ et à un ennemi inconnu qui semble tout savoir de ses origines : le Sauvage.
Face au danger, Bohem s’efforce de comprendre pourquoi on le pourchasse et découvre sa surprenante affinité avec les Brumes, ces créatures légendaires, ces licornes, ces loups que les hommes exterminent.
Or Bohem le devine : son destin est caché dans le secret des loups.?
Dix-huit ans que Crédule Grand-Duc, détective privé, se pose la même question. Alors qu'il est prêt à abandonner, la vérité surgit devant ses yeux, qu'il referme aussitôt, assassiné.
Il ne reste plus qu'un vieux carnet de notes, des souvenirs, et Marc, son frère, pour découvrir la vérité.
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* Il inspira profondément, puis plaça le ciseau sur la pierre et commença. Graduellement. Écoutant son instinct. Ou plutôt, comme l'avait dit Trinité, il essaya d'écouter la pierre.
Très vite, il sentit que quelque chose ne fonctionnait pas. Pas comme il le voulait en tout cas. Le maillet cognait contre le ciseau. Brutalement. Sans logique. C'était deux objets étrangers, qui se heurtaient. Qui se repoussaient comme deux ennemis. Et cela n'allait pas. Il sentait que l'un et l'autre devaient faire corps. Et que ce corps-là ne fevait faire qu'un avec sa main. C'était un ensemble, une union. Sa main, le maillet, le ciseau. Il essaya encore. Tentant d'oublier les trois pour ne plus penser qu'à un. Un seul outil. Sa volonté.*
Très vite, il sentit que quelque chose ne fonctionnait pas. Pas comme il le voulait en tout cas. Le maillet cognait contre le ciseau. Brutalement. Sans logique. C'était deux objets étrangers, qui se heurtaient. Qui se repoussaient comme deux ennemis. Et cela n'allait pas. Il sentait que l'un et l'autre devaient faire corps. Et que ce corps-là ne fevait faire qu'un avec sa main. C'était un ensemble, une union. Sa main, le maillet, le ciseau. Il essaya encore. Tentant d'oublier les trois pour ne plus penser qu'à un. Un seul outil. Sa volonté.*
Henri Lœvenbruck met en scène un univers médiéval fantastique pour sa trilogie Gallica. Dans le premier tome, nous faisons la connaissance de Bohem, un jeune garçon différent des autres, qui se voit forcé de fuir lorsque les habitants de son village sont massacrés par de mystérieux et violents guerriers. Très vite, il remarque qu’il était la cible de cette attaque, et que d’autres personnes le recherchent dans tout le royaume, sans qu’il ne sache pourquoi. Il se doute pourtant que cela a un rapport avec la nuit de la Saint-Jean quatre ans plus tôt, durant laquelle il a sauvé un loup du bûcher. Bohem essaie alors de comprendre qui il est en échappant à ceux qui veulent sa peau. Fort heureusement, entre les Compagnons, Vivienne et Mjolln et les Brumes, il n’est pas seul.
Le louvetier se passe à Gallica, un État ressemblant fort à la France médiévale. L’auteur mélange quelques détails historiques, beaucoup de légendes et une dose de fantasy pour nous entraîner sur les traces de Bohem. Plus que l’histoire elle-même, ce sont les mystérieuses Brumes qui m’ont attirée et donné envie de lire ce roman.
L’histoire en elle-même est intéressante, mais un peu trop simple à mon goût. Elle contient à mes yeux trop de stéréotypes et les personnages sont quelque peu superficiels. On peut deviner ce qu’il adviendra de leurs relations très rapidement, et prévoir leurs sentiments et réactions. En ce qui concerne l’intrique, je l’ai aussi trouvée assez prévisible et manquant de suspense à plusieurs reprises. Bohem fait d’importantes rencontres mais, finalement, il passe la plupart de son temps à fuir pour échapper à ses nombreux assaillants. On sent dès le début qu’il n’est pas ordinaire, et on attend avec impatience la révélation qui nous expliquera qui il est, mais cela vient bien trop rapidement : en trois pages, c’est terminé. Difficile à accepter pour Bohem, peut-être, mais plus encore pour le lecteur avide de surprises et de suspense.
Malgré ces quelques points négatifs, je n’ai jamais été tentée d’abandonner le roman. Les descriptions de Gallica m’ont enchantée, tout comme l’univers – trop brièvement – évoqué des Compagnons et des troubadours… et, bien sûr, les Brumes. Malgré un certain manque de suspense, on se demande toujours ce qui va arriver et Henri Lœvenbruck sème suffisamment d’allusions à la suite pour nous encourager à rester plongés dans l’univers fantastique du roman.
Comme dans les grandes œuvres de fantasy, on trouve ce mélange de légendes et de réalité, cette quête du héros qui est différent des autres et ce combat entre la religion et la science, ou, dans notre cas, plutôt le progrès. Au fil de la fuite de Bohem, nous découvrons les différents royaumes de Gallica, ainsi que les protagonistes qui y sont rattachés. Et comment ne pas s’attacher à ce jeune héros innocent, malgré ses sentiments grossièrement décrits et ses actions quelque peu stéréotypées ? Et comment ne pas vouloir découvrir qui est l’inquiétant Sauvage, que rencontre notre protégé lors de ses visites dans le monde de Djar ?
Le Louvetier est un bon moment de lecture, malgré quelques déceptions. Il ne faut toutefois pas oublier que c’est un roman jeunesse, qui satisfera sûrement l’audience à laquelle il est destiné. Henri Lœvenbruck nous présente une Gallica pleine de conflits et de légendes, des personnages attachants et une histoire bien trouvée dont le lecteur aura envie de connaître la suite. Heureusement, c’est chose possible puisque deux tomes suivent celui-ci.
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