[FR] Esprit d'hiver - Laura Kasischke

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Titre : Esprit d'hiver
Titre original : Mind of Winter (EN - US)
Auteur : Laura Kasischke
Traducteur : Aurélie Tronchet
Éditeur : Le Livre de Poche
Date de publication : 2013 (2013 pour la traduction française)
Pages : 310
 

* Quelque chose les avait suivis depuis la Russie jusque chez eux. C'était dans un rêve, pensa Holly, que cette bribe d'information lui avait été suggérée, tel un aperçu d'une vérité qu'elle avait portée en elle pendant... combien de temps au juste ?
Treize ans ?
Treize ans !
Elle avait su cela pendant treize ans, et en même temps elle l'avait ignoré - c'est du moins ce qu'il lui semblait, dans son état de demi-veille, en ce matin de Noël. *
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Lorsqu'elle se réveille ce matin-là, Holly, angoissée, se précipite dans la chambre de sa fille. Tatiana dort encore, paisible. Pourtant rien n'est plus comme avant en ce jour de Noël. Dehors, le blizzard s'est levé ; les invités ne viendront pas. Au fil des heures, ponctuées par des appels téléphoniques anonymes, Tatiana devient irascible, étrange, inquiétante. Holly se souvient : l'adoption de la fillette si jolie, treize ans auparavant, en Sibérie... Elle s'interroge : "Quelque chose les aurait suivi depuis la Russie jusque chez eux ?" Un huis clos glaçant entre une mère et sa fille.
 


Noël. Un jour joyeux et traditionnel. Pourtant, ce matin-là, lorsque Holly se lève, rien ne se déroule comme prévu : elle a dormi trop tard et dehors le blizzard s’est installé, empêchant tout déplacement. Seule avec sa fille Tatiana, Holly essaie de comprendre ce sentiment étrange qui lui dit que rien ne sera plus comme avant, mais sans y parvenir. Ce dont elle est certaine, toutefois, c’est que « quelque chose les a suivis depuis la Russie jusque chez eux. »
Dès les premières pages, l’atmosphère est étrange : lourde, inquiétante, comme si quelque chose n’allait pas. Impossible toutefois pour le lecteur de comprendre la raison de ce malaise qui s’installe peu à peu pour ne plus le quitter. Peut-être est-ce le blizzard qui retient Holly et Tatiana à l’intérieur et empêche les invités de venir célébrer Noël avec elles ? Peut-être est-ce le comportement étrange de Tatiana face à sa mère ? Ou encore, ce « quelque chose » qui les a suivi depuis la Russie jusque chez eux ?
Depuis le réveil de Holly, rien ne semble habituel ; à bout de nerfs sans réellement savoir pourquoi, celle-ci essaie toutefois de passer une journée de Noël aussi normale que possible. Laura Kasischke joue avec talent sur les émotions et les impressions ; le lecteur saisit immédiatement que quelque chose ne va pas, mais il lui sera impossible de mettre le doigt dessus jusqu’à la dernière page et ce, malgré les indices qui lui sont dévoilés au fil des pages.
Petit à petit, nous apprenons à connaître Holly et, à travers ses yeux, les autres personnages qui ont joué un rôle dans sa vie. Nous découvrons son triste passé et le moment où, treize ans auparavant, tout a changé avec l’adoption de Tatiana. Pourtant, à travers ces petits flashbacks qui se mêlent au présent, la Russie semble des plus menaçantes. L’organisation des scènes, avec cette alternance entre le passé lointain, le passé proche et le présent, garantit le suspense et soulève de nombreuses interrogations. Le mystère a-t-il un lien avec la Russie et l’adoption de Tatiana ? Comment expliquer les coups de téléphone anonymes et le comportement bizarre des personnages ? Holly est-elle devenue folle ? Ou Tatiana ?
Esprit d’hiver est un très bon thriller psychologique, un huis-clos à l’atmosphère pesante qui dresse le portrait d’une femme hantée par son passé et par ses expériences. Bien qu’on soit aux États-Unis, plusieurs incursions en Russie donnent à l’histoire un côté encore plus inquiétant, renforcé par le froid et la neige qui tombent. Un roman qu’il sera difficile de lâcher avant la dernière page... et même après, il ne nous a pas encore lâché !
Je remercie le Livre de Poche de m’avoir choisie pour la sélection blogueurs d’octobre 2014 et de proposer à chaque fois une sélection si variée : j’ai découvert un auteur de talent et un thriller glaçant !
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* En bref... * 
Un thriller psychologique profond

Esprit d’hiver est un thriller psychologique qui laisse un sentiment de malaise. À l’image du blizzard qui s’est installé en cette journée de Noël, l’atmosphère est glaçante, pesante. Seule avec sa fille, Holly revient sur son passé : son enfance, l’adoption de Tatiana en Russie, leur vie depuis cette date, treize ans auparavant.
Les souvenirs proches et lointains se mêlent au présent, entretenant un suspense presque insoutenable. Laura Kasischke joue à merveille avec les émotions ; le lecteur saisit immédiatement que quelque chose ne va pas, mais il lui faudra prendre son mal en patience jusqu’à la dernière page pour découvrir la vérité... une vérité glaçante, elle aussi.








[FR] Paradis (avant liquidation) - Julien Blanc-Gras

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Titre : Paradis (avant liquidation)
Auteur : Julien Blanc-Gras
Éditeur : Le Livre de Poche
Date de publication : 2013
Pages : 188
 

* De fait, les Kiribati ne produisent qu'une portion négligeable des gaz a effet de serre. De fait, elles sont, avec Tuvalu et les Maldives, autres nations coraliennes, les premières exposées sur la ligne de front du réchauffement. *
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Il y a des pays en voie de développement et des espèces en voie de disparition. La république des Kiribati est un pays en voie de disparition. Perdu au milieu de l'océan Pacifique, ce petit paradis semble promis à l'engloutissement par le changement climatique. J'ai organisé ma vie autour d'une ambition saugrenue, le quadrillage méthodique de la planète. Moteur : toujours voir un pays en plus. Ce qui se profile ici, c'est un pays en moins. Je dois m'y rendre avant qu'il ne soit rayé de la carte.
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* Les chiens ont des propriétaires et la plage est propre. Quelque part dans cette direction se trouve un pays dont personne ne connaît le nom. Qui, de la Californie ou des Kiribati, disparaîtra en premier ?
Parmi les choses qui ont changé en di ans, je note l'apparition massive de smoke shops et l'explosion du nombre de sans-abi, jetés sur le pavé par la crise ou dépouillés de leur maison par les banques. je suis dans le pays le plus riche du monde et les SDF pullulent. Aux Kiribati, qui figurent tout en bas du classement, chacun a un toit.
Ce qui m'amène à ce cliché entendu mille fois à propos des régions où la misère serait moins pénible au soleil.
Ils sont pauvres, mais au fond ils sont plus heureux que nous.  




Les Kiribati, ces îles au milieu de l’océan, à l’autre bout du monde. Un petit bout de paradis, en apparence, mais la réalité est toute autre : même si c’est un des pays les moins industrialisés du monde, c’est celui qui souffre le plus directement du changement climatique, à tel point qu’il risque de disparaître dans un futur qui n’est pas si lointain. C’est justement la raison qui a motivé Julien Blanc-Gras à s’y rendre pour partager ses aventures, avant que les îles ne soient englouties.
Ce récit de voyage est comme une ribambelle de cartes postales ; on découvre une multitude de tableaux qui nous montrent différents aspects de la réalité à l’autre bout du monde. Grâce à des épisodes de quelques pages, l’auteur nous donne un aperçu qui se révèle très complet de la vie des Gilbertins, de la politique aux paysages, en passant par les traditions, l’histoire, les croyances et, bien entendu, les problèmes environnementaux.
L’écriture est fluide et légère, mais le fond n’en donne pas moins matière à réfléchir. En apprenant à connaître cette population au mode de vie si différent du nôtre, comment ne pas s’interroger sur les effets du changement climatique et sur la responsabilité des pays industrialisés dans ce processus ? Chez nous, on en parle constamment, mais cela reste abstrait ; aux Kiribati, les effets sont directement perceptibles, mais on fait preuve d’une sorte de fatalisme. L’eau monte, la surface émergée diminue, les maisons et digues sont fréquemment inondées et détruites... mais on n’a pas les moyens de remédier au problème.
Bien que la question du changement climatique reste présente tout au long du livre, Julien Blanc-Gras ne devient pas insistant pour autant. Il nous raconte son séjour et ses voyages sur les îles Kiribati et les différentes expériences qu’il y fait ; il décrit des rencontres avec un éventail de personnes très différentes, qui apportent toute leur contribution à son récit ; et il explique comment la population la plus isolée du monde s’est développée à sa manière, avec un décalage qui lui donne un certain charme malgré les problèmes et les contradictions existant.
Le récit est chronologique, ce qui nous permet d’en apprendre petit à petit sur la population locale et le système administratif et politique du pays. Les détails arrivent au milieu d’épisodes touchants, humoristiques et captivants, nous donnant à chaque page l’impression de partager les aventures de l’auteur.
Paradis (avant liquidation) est pour moi un véritable coup de cœur, tant du point de vue de la forme que du contenu. Même si les îles Kiribati ne sont pas le paradis auquel on pourrait s’attendre, c’est un lieu qui vaut la peine d’être découvert et étudié, en raison de sa situation géographique tout à fait particulière et de tout ce qui en découle... et qui sait, peut-être prendra-t-on finalement conscience des véritables conséquences du changement climatique.
Je remercie du fond du cœur le Livre de Poche, qui m’a permis de découvrir ce récit magnifique grâce au partenariat du Camion qui livre. Ma chronique a tardé à être publiée, mais j’avais besoin de temps pour réfléchir à ce que j’avais lu et vous transmettre à quel point j’ai adoré cette lecture ! J’espère vous avoir convaincus !
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* En bref... * 
Pendant ce temps, à l’autre bout du monde…

Paradis (avant liquidation) est le récit du voyage que Julien Blanc-Gras a fait aux îles Kiribati. Sa motivation ? Visiter le pays avant qu’il ne disparaisse ; en effet, le niveau de l’eau monte en raison du changement climatique et la surface émergée diminue chaque année... même si les îles Kiribati sont un des pays les moins industrialisés du monde.
Avec le problème environnemental en toile de fond, l’auteur nous fait découvrir l’histoire, la politique, les paysages et les traditions de ce pays isolé grâce à de courts épisodes de quelques pages qui font penser à des cartes postales. Au gré des rencontres de l’auteur, on fait connaissance avec la population locale, ses problèmes et son mode de vie, et on en vient à s’attacher à ce lieu qui n’est pourtant pas aussi paradisiaque qu’il y paraît. Un véritable coup de cœur, à lire absolument !







[FR] Il faut tuer Lewis Winter - Malcolm MacKay

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Titre : Il faut tuer Lewis Winter
Titre original : The necessary death ofLewis Winter (EN - UK)
Auteur : Malcolm MacKay
Traducteur : Fanchita Gonzalez Batlle
Éditeur : Le Livre de Poche
Date de publication : 2013, 2013 (traduction française)
Pages : 309
 

* Toujours le faire différemment. C'est le principe de Calum. Certains tirent toujours au même endroit. C'est un peu comme une signature. Pourquoi laisser sa signature ? Calum tire parfois dans un côté de la tête, parfois de face, parfois de bas en haut à partir du menton ou du sommet du crâne en bas. Tantôt on tire une fois, tantôt plusieurs balles sont nécessaires. Parfois, on tire plusieurs balles même quand ça n'est pas indispensable, rien que pour faire croire à un agresseur déchaîné. *
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Tueur à gages, un métier que Calum MacLean prend très au sérieux. Ce qui fait de lui un pro, c'est son perfectionnisme. Une préparation prudente et minutieuse est essentielle à ses yeux. Ainsi il pourra éviter de tomber dans les filets de la police et conserver non seulement sa liberté mais aussi son indépendance. Sur ce dernier point, Calum est intraitable : préserver son statit de free-lance de la gâchette sans passer sous le contrôle d'un caïd. Mais voilà, il arrive à Glasgow comme ailleurs que les boss se déclarent la guerre et que l'on se retrouve pris entre deux feux...
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* On abandonne quand on ne se sent plus inquiet parce qu'on nêst plus capable d'évaluer les risques. ça arrive. On devient blasé. C'est un travail. On va travailler, on fait le boulot et on ne pense même plus aux risques. C'est carrément dangereux. Et ce n'est pas le seul problème. On vieillit. On prend davantage conscience de sa condition de mortel. On s'intéresse davantage à tout ce dont on n'a pas profité. Soudain on n'est plus inquiet, on a peur. Alors il faut s'arrêter. Sinon on fait un tas d'erreurs dont la dernière est fatale.  


L’idée de base est simple ; le point de vue original. Avec ce premier volet de la trilogie de Glasgow, Malcolm Mackay parvient à poser le décor parfait pour la suite et les fondements d’une intrigue qui se révèle bien plus compliquée qu’il n’y paraît... car, ne l’oublions pas, les règles du milieu sont tout à fait différentes de celles du reste de la société.
Calum MacLean est un tueur à gages qui compte parmi les meilleurs de la profession. Il a ses principes et ses habitudes, qui lui ont jusqu’à présent permis d’éviter d’être repéré par la police ou tué par ses adversaires. Mais chaque affaire est différente et lorsqu’il accepte de s’occuper de Lewis Winter, il ne se doute pas tout à fait de l’ampleur de sa tâche... car dans le milieu, on n’est jamais à l’abri des vengeances et des représailles.
Il faut tuer Lewis Winter est un roman policier qui se met en place progressivement. Nous découvrons peu à peu les personnages importants pour la suite de l’histoire – et les prochains tomes, je suppose – la profession très particulière du tueur à gages. Aux côtés de Calum, nous plongeons dans les bas-fonds de Glasgow, découvrant dealers, tueurs, voleurs et autres criminels. Si l’on m’avait dit que j’éprouverais de la sympathie pour certains d’entre eux, je ne l’aurais pas cru... et pourtant !
Là où Malcom Mackay fait très fort, c’est lorsqu’il fait varier les points de vue, de manière à ce qu’on ait une image d’ensemble de l’affaire. Le lecteur se retrouve alors face à un dilemme : faut-il prendre le parti de la police, du tueur et de ceux qui l’ont assisté dans sa tâche, ou des victimes ? Question difficile, qui n’est pas prête d’être résolue.
Le style d’écriture, très simple, s’accorde à merveille avec l’histoire. Les phrases courtes s’enchaînent, nous fournissant un grand nombre de détails très utiles de manière factuelle. C’est exactement ce qu’on attendrait d’un policier méticuleux ou d’un tueur à gages minutieux. Même si je préfère habituellement les phrases longues et bien construites, il faut admettre que le ton choisi dans ce cas est parfait et qu’il contribue grandement à la réussite du roman.
Si l’intrigue se met en route plutôt lentement, elle s’accélère ensuite rapidement et nous assistons à une montée de suspense spectaculaire. C’est tout juste si l’on n’est pas frappé par la paranoïa des gens du milieu. Les scènes s’enchaînent de plus en plus rapidement, les points de vue s’alternent de plus en plus souvent... et même ainsi, impossible de deviner ce qui va se passer, qui va s’en sortir et qui va payer.
Le premier tome de cette trilogie m’a convaincue. Plus encore, il m’a transportée dans cet univers si particulier et intrigant – si bien que j’ai dû commander la suite ! Contrairement à bien d’autres romans qui débutent une série, il ne suscite pas de sentiment d’inachevé et même si l’on veut connaître la suite des aventures de nos personnages (dans mon cas, surtout de Calum), on n’est pas frustré par une histoire trop courte ou trop superficielle. Chaque élément est à sa place, en accord avec le reste. À partir d’une idée simple, Malcolm Mackay nous entraîne avec talent dans un monde mystérieux et inquiétant, et l’histoire en devient originale. Pour éviter les mauvaises surprises, attention toutefois à ne pas suivre de trop près les conseils de Calum !
Je remercie Le Livre de poche pour l’organisation du Prix des lecteurs 2014, dans le cadre duquel j’ai reçu ce roman.
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http://prixdeslecteurs.livredepoche.com/


* En bref... * 
Plongée dans les bas-fonds de Glasgow aux côtés d’un tueur à gages

L’idée de base est simple ; la manière dont elle est réalisée, originale. Ce premier tome de la trilogie de Glasgow n’est ni trop superficiel, ni trop court. Aux côtés de Calum, nous découvrons le métier de tueur à gages et les règles à respecter dans le milieu. Aussi impossible que cela puisse paraître, on s’attache aux criminels, et on se retrouve face à un dilemme : faut-il prendre parti pour le tueur, la police ou la victime ?
Tous les éléments qui composent ce roman, que ce soient les phrases courtes, incisives et factuelles, les personnages hauts en couleur ou la construction de l’intrigue, sont à leur place, en accord parfait avec le reste. La tension augmente au fil des pages, et on en deviendrait presque aussi paranoïaques que les gens du milieu !
À lire absolument !





[EN] The Midwich Cuckoos - John Wyndham

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Title: The Midwich Cuckoos
Author: John Wyndham
Publisher: Penguin Books
Release date: 1960
Pages: 220

 

* From ten-seventeen that night, information about Midwich becomes episodic. Its telephones remained dead. The bus that should have passed failed to reach Stouch, and a truck that went to look for the bus did not return. A notification from the R.A.F. was received in Trayne of some unidentified flying object, not, repeat npt, a service machine, detected by radar in the Midwich area, possibly making a forced landing.*
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The clutch that was fathered on the quiet little villafe of Midwich, one night in September, proved to possess a monstrous will of its own. It promised to make the human race look as dated as the dinosaur.

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 * Who are these children? There's something about the way they ook at one with those curious eyes They are - strangers, you know.*


In the small countryside village of Midwich nothing unusual ever happens… until the Dayout. It looked like a normal day, but suddenly everything stopped: no animal or human being inside Midwich could move; no animal or human being outside Midwich could enter the village. It was then assumed that everything simply went back to normal, but it soon turned out that it was not the case.
In the first part of the book John Wyndham describes Midwich, a small English village in the 1950s. He introduces the most important characters, namely Richard Gayford, the narrator, Bernard Westcott, one of his friends and member of the military and Gordon Zellaby, an old academic from the village. It is interesting to notice that the protagonists represent different levels of involvement in the Midwich affair: Gordon Zellaby is part of the village and therefore involved from the very beginning until the very end; Richard Gayford lives in Midwich, but was in London when the Dayout occurred and so there is some distance between him and the events taking place; finally, Bernard Westcott is not linked to Midwich in any way, but becomes interested in the matter after the Dayout. By following them in their task to solve the problems caused by the Dayout, the readers are given the opportunity to compare them, which makes it even more interesting.
The first part shows how normal Midwich is and offers a great contrast with the second part, in which the strangeness of the affair becomes clear. Although everything seems to have come back to normal after the Dayout, the villagers soon notice that all the women are pregnant and that the babies they give birth too are not like other human children at all. As time goes by, the powers of the Children become more and more disturbing, threatening the quietness of the village… and maybe even that of humanity.
In order to fully enjoy this book, one must keep in mind that it was written in 1957, that is before alien invasions became so popular in science-fiction books. There are no fight between aliens and humans, we do not even see much of them –apart from the Children, of course– but we feel their presence all the time and that is one of the strengths of the book. The mystery of the Dayout creates an atmosphere of expectation and suspense, which is confirmed with each small episode in relation to the Children.
Later on in the book, when there is no doubt that the Children are not human beings, the author raises fundamental questions about humanity and survival. John Wyndham also goes into philosophical thoughts about civilisation and the creation of the world, mixing biological theories and fiction.
Although I enjoyed the book, I have one criticism regarding the characters. I found that they were not developed enough and most importantly, that the women had no part in the story –when they should, in my opinion, given that they are the one who gave birth to the Children. Varying the point of view would have added to the depth of the plot, but I suppose it would have been unusual at the time of publishing. It is nevertheless a good book, which I recommend to anybody interests in fine science-fiction and dystopia.

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* In short * 
A threat to humanity?

Between science-fiction and dystopia, the Midwich Cuckoos is a thrilling book about alien invasion which shows how mystery can enter the daily life of a normal village and change it forever. John Wyndham uses suspense and mystery to raise fundamental questions about human life and survival which will give you food for thought!








[FR] Une terre si froide - Adrian McKinty

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Titre : Une terre si froide
Titre original : The cold cold ground (EN - IRL)
Auteur : Adrian McKinty
Traducteur : Florence Vuarnesson
Éditeur : Le Livre de Poche
Date de publication : 2012, 2013 (traduction française)
Pages : 428
 

* Voitures cabossées. Voitures désossées montées sur briques.
Chiens errants. Graffitis sectaires. Fresques de paras cagoulés.
Maisons murées, détruites par les bombes incendiaires. Maisons sans yeux.
Fenêtres brisées, miroirs brisés.
Des enfants qui jouent sur des tas d'ordures et dans les cratères des bombes, qui rêvent d'être n'importe où, mais ailleurs. *
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1981, Irlande du Nord. Bobby Sands vient de mourir. Le pays est sous haute tension, Belfast est à feu et à sang. À Carrickfergus, deux homosexuels sont tués, mais gauche arrachée. La piste d'un serial killer semble évidente. Mais le sergent Sean Duffy sait que les apparences sont souvent trompeuses, lui qui incarne un paradoxe en Ulster : il est flic et catholique. 
McKinty réussit le pari de faire vivre la violence de la guerre civile en même temps qu'il nous entraîne au coeur d'une enquête palpitante, maniée avec l'humour noir si cher aux Irlandais.
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* Les lettres, les mots. Tu n'en as pas asset de les regarder ? Ligne après ligne. Page après page. Emmène-moi en rêve, loin des lettres et des mots, loin de la logique même. Emporte-moi au pays d'une autre écriture, loin de l'Irlande, où tout n'est que combat et dualité, jamais synthèse. Protestant, catholique ; vert, orange ; Beatles, Stones ; valve Presta, valve Shrader. Quel ennui. Quel épuisement.  


Carrickfergus, 1981. Un homme est retrouvé mort dans sa voiture, une main coupée. Quelques jours après, un second meurtre survient, laissant penser à un tueur en série prenant pour cible des homosexuels. Le sergent Sean Duffy, policier catholique en milieu protestant, est chargé de l’enquête, qui se révèle bien plus délicate que prévu… Il faut dire que dans une Irlande du Nord ravagée par la guerre civile, la tension est à son comble.
Adrian McKinty nous propose un roman policier haletant, avec en toile de fond les évènements historiques ayant marqué l’Irlande du Nord. Des politiques de la Dame de fer aux grèves de la faim des opposants au gouvernement, on se représente facilement l’environnement dans lequel se déroule l’enquête, ajoutant de la tension et du danger à l’intrigue. Il est en effet plutôt inhabituel de rencontrer un héros ayant à se demander la plupart du temps s’il a affaire à des personnes catholiques ou protestantes, et forcé de vérifier à chaque sortie s’il n’y a pas une bombe sous sa voiture.
Sean Duffy est un personnage très attachant, dont la psychologie est très développée. Il n’a rien du policier stéréotypé et sa jeunesse ainsi que son manque d’expérience le rendent très intéressant. C’est grâce à lui que nous suivons le fil de l’enquête, rencontrant avec lui des personnages importants, tant du point de vue de l’enquête que du point de vue historique.
L’intrigue en elle-même est bien ficelée, et bien malin serait celui qui arrive à trouver le fin mot de l’histoire avant la dernière page. D’un possible tueur en série aux intrigues du gouvernement, en passant par une disparition inexpliquée, les pistes sont nombreuses et il n’est pas facile de savoir lesquelles valent la peine d’être suivies. Les personnes assassinées étaient-elles des indicateurs exécutés par l’IRA ? ou des homosexuels, illégaux dans ce pays aux fortes traditions anciennes ? ou l’affaire est-elle bien plus compliquée encore ?
À mon sens, le point fort de ce livre est la période et l’environnement particuliers dans lesquels il se déroule. Dans un milieu si imprévisible et difficile à comprendre, les règles habituelles ne s’appliquent pas. Je pense toutefois que quelques connaissances de base de la guerre civile d’Irlande du Nord sont nécessaires pour pouvoir apprécier pleinement la lecture – en raison, notamment, du grand nombre de groupes et de milices, tantôt catholiques, tantôt unionistes, qui peuvent prêter à confusion si on n’en a jamais entendu parler.
Comme il s’agit du premier tome d’une trilogie, le lecteur assiste à la mise en place du contexte historique et des personnages, qui seront sans aucun doute développés par la suite. L’enquête passe, par moments, au second plan, ce qui nous permet d’en apprendre plus sur la vie privée de Sean Duffy et sur les émeutes, les attentats, le racket, les alliances entre les différents groupes et autres évènements prenant place dans le pays.
En conclusion, Adrian McKinty nous live ici un premier tome prometteur à l’ambiance noire et au goût de danger. Dans un pays détruit par la guerre civile, on ne mène pas une enquête de manière habituelle ; il y a bien plus de facteurs à prendre en compte, ce qui fait que le contexte et l’intrigue sont indissociables. À lire pour tous les amateurs de fiction historique et de romans policiers à suspense !
Je remercie Le Livre de poche pour l’organisation du Prix des lecteurs 2014, dans le cadre duquel j’ai reçu ce roman.
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http://prixdeslecteurs.livredepoche.com/


* En bref... * 
Intrigue palpitante sur fond de guerre civile

C’est un mélange d’histoire et d’intrigue policière que nous livre Adrian McKinty avec ce premier tome de la trilogie Sean Duffy.
Carrickfergus, 1981, en plein milieu des tensions entre unionistes et catholiques. Un cadavre est retrouvé, une main coupée, laissant penser à l’exécution par l’IRA d’un indicateur ; lorsqu’un deuxième meurtre a lieu, l’enquête s’oriente toutefois vers un tueur qui prendrait pour cible des homosexuels… Mais dans un pays en conflit, tout est bien plus compliqué qu’il n’y paraît. D’une plume fluide, l’auteur met en scène les principaux acteurs de la guerre civile irlandaise, avec leurs émeutes, leurs alliances, leur racket et leurs attentats, ce qui ajoute à la tension de l’enquête. À travers les yeux de Sean Duffy, policier catholique en milieu protestant, nous rencontrons les personnages-clefs de l’histoire et explorons les nombreuses pistes. D’un possible tueur en série aux intrigues du gouvernement, en passant par une disparition inexpliquée, bien malin serait celui qui arrive à trouver le fin mot de l’histoire.
Une terre si froide est un roman prometteur, à l’ambiance noire et au goût de danger, qui plaira à tous les amateurs de fiction historique et de romans policier à suspense !


 



[FR] Passager vers l'enfer - Lionel Camy

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Titre : Passager vers l'enfer
Auteur : Lionel Camy
Éditeur : Pascal Galodé Éditeurs
Date de publication : 2013
Pages : 301
 

* L'or noir n'était à l'origine rien d'autre que de la matière organique. Des résidus de végétaux et d'animaux morts transformés en énergie fossile après des millions d'années. Autrement dit, ils se situaient à la verticale d'un cimetière aquatique. Un énorme réservoir à esprits, pacifiques ou hostiles.
Qui savait ce que les ouvriers avaient réveillé en perforant la roche sous leurs pieds ?
Avaient-ils libéré un mystérieux virus emprisonné dans la croûte terrestre depuis le début des temps géologiques ? 
Un démon antédiluvien ?
Et s'il avaient, malgré eux, ouvert une porte de l'Enfer ? *
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  Jeune trentenaire au bout du rouleau, Eliot Bellay débarque le jour de Noël en Thaïlande pour des vacances sac à dos. Destination idéale des routards, le "Pays du sourire" a aussi une face sombre, celle du tourisme sexuel, de la drogue et de l'insécurité. Mais le Français n'a qu'une idée en tête : rallier Ko Adang, une île paradisiaque au sud du pays.
Il ne l'atteindra jamais.
Le bateau d'Eliot fait naufrage en mer d'Andamn et il trouve refuge avec d'autres rescapés sur une plate-forme pétrolière désaffectée, perdue loin des côtes.
En dehors d'Eliot, sept voyageurs ont survécu : un compatriote chef d'entreprise, une océanographe québecoise, un fêtard allemand, un retraité japonais, un sportif albanais et un duo de moines bouddhistes. Dans le groupe, la communication n'est pas toujours facile et la confrontation des caractères n'arrange rien. Peu importe. La survie s'organise et Eliot estime qu'ils n'ont pas à se plaindre malgré le milieu hostile.
À tort.
Une tempête tropicale est annoncée et, sans moyen de s'échapper, les naufragés sont contraints d'attendre qu'elle déferle sur l'îlot artificiel. Quand les morts et les incidents bizarres s'enchaînent, Eliot commence à se poser des questions. Et si ces évènements dramatiques n'étaient pas le fruit du hasard ? Le eune homme a la sensation impalpable que les survivants ne sont pas seuls dans leur prison aquatique. La plate-forme serait-elle hantée ? 
À mesure que la situation empire, Eliot en vient même à douter de sa propre santé mentale. Ce n'est que le début d'un cauchemar à l'issue duquel il découvrira une vérité plus terrifiante encore.


L’image qui nous vient bien souvent à l’esprit lorsque l’on évoque la Thaïlande est celle d’une destination touristique paradisiaque aux plages de sable blanc et aux lagons turquoise. Eliot Bellay, un trentenaire français employé en télécommunications ne fait pas exception à la règle : il souhaite y passer ses vacances pour se remettre en forme après une période difficile de sa vie. Pourtant, à peine est-il arrivé à destination que les malheurs s’enchaînent et, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Eliot survit à un naufrage et se retrouve sur une plate-forme pétrolière perdue en mer d’Andaman. Avec sept autres survivants, il se voit obligé de se débrouiller dans ce lieu hostile où les événements étranges se succèdent avec une rapidité déconcertante.
Passager vers l’enfer est un premier roman qui fait de l’effet, et on voit que l’auteur sait de quoi il parle. Tout le monde a déjà entendu parler de la Thaïlande, mais on en connaît généralement surtout les clichés. Quelle désillusion de découvrir un côté plutôt sombre de cette société : de la pollution aux problèmes sociaux en passant par l’inefficacité de la police, l’image décrite n’est pas des plus flatteuses. Pourtant, on se sent happé par ce monde si différent du nôtre, dans lequel on survit comme on peut. Loin de se perdre dans les détails, Lionel Camy nous suggère les traits principaux de l’endroit, nous laissant ensuite le soin d’en faire nos propres déductions.
Rapidement, l’univers du roman se retrouve limité à un seul endroit : la plate-forme pétrolière sur laquelle Eliot a échoué avec ses compagnons de fortune. Un lieu restreint, parfait pour un huis-clos... mais qui se révèle finalement bien plus inquiétant qu’on ne pourrait le penser : des bâtiments désaffectés aux salles de production, tout est sinistre et dangereux. On dirait que la plate-forme est hostile et ne veut pas des naufragés... qui doivent, malgré leurs différences de culture, cohabiter pour survivre.
Les personnages, justement, sont un point central de l’intrigue. Pas facile de cohabiter quand on a des habitudes et des intérêts tout à fait différents. L’auteur nous offre un panorama de cultures très diversifié: deux moines thaïs, une océanographe canadienne, un jeune allemand, un footballer albanais, un chef d’entreprise français et un vieil homme japonais et Eliot... qui se retrouvent forcés de cohabiter pour survivre ; la barrière de la langue ne leur facilite pas la tâche. Bien que parfois un peu stéréotypés, les personnages sont intéressants. Certains sont plus développés que d’autres, en fonction des affinités d’Eliot avec eux. Charlène, la scientifique, est un choix particulièrement intéressant car elle permet à l’auteur de donner, de manière fluide et naturelle, des informations utiles sur le milieu dans lequel se déroule l’histoire.
L’intrigue est relativement simple, mais la tension augmente au fil des évènements. Tout paraît s’acharner contre les personnages... si bien qu’on en vient à se demander s’il n’y a pas quelque chose de plus que le manque de chance dont ils ont été victimes au début. Bien que les scènes tragiques s’enchaînent parfois un peu trop rapidement à mon goût pour être tout à fait réalistes, on se laisse entraîner par le mystère.
Ce n’est qu’à la fin qu’une clef nous est livrée... et encore, ce n’est pas une solution absolue, mais plutôt une suggestion qui laisse de nombreux détails inexpliqués. Au lecteur, ensuite, de faire preuve d’imagination pour expliquer le mystère de la plate-forme ! La résolution, mélangeant légendes thaïlandaises, histoires politiques et sociales, donne matière à réfléchir... Et bien qu’il manque quelques contrastes, c’est un premier roman prometteur qui nous emmène en terre inconnue.
Je remercie Pascal Galodé Éditeurs pour la confiance qui m’a été accordée et le forum A&M pour l’organisation de ce partenariat. Passager vers l’enfer est un bon roman qui m’a fait passer un moment très agréable... et qui pourrait même donner des cauchemars !

 
Partenariat avec Pascal Galodé Éditeurs




[FR] Dans le jardin de la bête - Erik Larson

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Titre : Dans le jardin de la bête
Titre original : In the garden of beasts (EN - US)
Auteur : Erik Larson
Traducteur : Edith Ochs
Éditeur : Le Livre de Poche
Date de publication : 2011, 2012 (traduction française)
Pages : 627
 

* La nation se préparait tranquillement mais efficacement à la guerre, utilisant la propagande pour faire valoir que "le monde entier était contre l'Allemagne et qu'elle se trouvait sans défense face au monde". *
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1933. Sollicité par le président Roosevelt, William E. Dodd accepte d'être le nouvel ambassadeur américain à Berlin. S'il n'est pas diplomate mais historien, il a un solide atout : il est germanophone. Lorsqu'il débarque en Allemagne, sa femme et ses enfants l'accompagnent. Sa fille, Martha, 24 ans, succombe vite aux charmes du narisme et plus particulièrement à ceux de Rudolf Diels, le chef de la Gestapo. Au fil des mois, les yeux de W. E. Dodd se dessillent. Il tente d'alerter le département d'État américain sur la vraie nature du régime. En vain. Martha, quant à elle, s'éprend d'un espion russe.
Grâce aux notes personnelles de William et de Martha Dodd, l'auteur du Diable dans la ville blanche nous dévoile une page de l'histoire inconnue qui se lit comme un thriller palpitant.
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* La Gestapo entretenait son image sinistre en conservant le secret sur ses opérations et ses sources d'information. Les gens recevaient par la poste des cartes comme tombées du ciel, leur demandant de se présenter pour un interrogatoire. Ils étaient terrorisés. Malgré leur apparence ordinaire, ces convocations ne pouvaient être négligées ni ignorées. [...] "On peut échapper à un danger identifiable, remarque l'historien Friedrich Zipfel. Mais une police qui travaille dans l'ombre devient insaisissable. On ne se sent à l'abri nulle part. Sans être omniprésente, elle risque toujours d'apparaître, de fouiller, d'arrêter. Le citoyen inquiet ne sait plus à qui se fier."  


Alors qu’il est très facile de citer le titre d’un livre se passant pendant la Seconde Guerre mondiale, il est beaucoup moins évident d’en trouver un qui évoque les années qui ont précédé ce conflit ; c’est pourtant le cas de Dans le jardin de la bête, qui nous plonge dans la montée du nazisme à Berlin depuis l’année 1933.
Lorsque William E. Dodd accepte le poste d’ambassadeur américain à Berlin, il est loin de se douter de ce qui l’attend. N’importe qui doit avoir le cœur bien accroché pour accepter une telle mission, mais il n’est de plus pas diplomate ; très vite, lui et sa famille se retrouvent projetés dans la vie politique du pays, cohabitant avec les nazis et les antinazis, dans un milieu de plus en plus hostile et dangereux. Aux États-Unis, on entend bien sûr parler du nazisme, mais Dodd se rendra bien vite compte que la réalité est toute autre.
Erik Larson est journaliste, ce que l’on remarque immédiatement : il s’est extrêmement bien documenté sur la période et sur le sujet et inclut dans ce roman de nombreuses citations et notes historiques très utiles pour les passionnés de cette période. Il en ressort un roman historique très complet, basé sur les notes personnelles des différents personnages que l’on apprend à connaître au fil des pages. Le lecteur découvre peu à peu la vraie nature du régime et vit de l’intérieur plusieurs évènements historiques de grande importance.
Le point fort, c’est sans aucun doute le mélange de points de vue ; l’auteur s’est servi de sources variées, ce qui nous permet d’entrevoir les difficultés de l’époque : impossible de faire confiance à qui que ce soit, impossible de dire ce que l’on pense – que ce soit en Allemagne, bien sûr, ou même à l’étranger – et impossible de ne pas se retrouver, d’une manière ou d’une autre, mêlé à tout cela. Au fil des pages, les personnages évoluent dans un monde de plus en plus dangereux, dans lequel les abus de pouvoir sont monnaie courante. Les nazis, la Gestapo, les SS, les SA, l’armée... il y a de quoi se perdre dans les intrigues...
De manière générale, j’ai eu de la peine à me plonger dans le roman, principalement en raison du grand nombre de notes de bas de page, de citations et d’explications. Il était difficile de suivre le fil, car j’avais l’impression que l’on passait d’un évènement à l’autre sans lien et qu’il y avait un trop grand nombre de digressions. Le style, très documenté, rend également les personnages peu accessibles, ce qui n’aide pas à entrer dans l’histoire.
En reprenant à posteriori mes impressions sur le livre, je dois tout de même admettre que j’ai passé un bon moment et que c’est un livre extrêmement intéressant. Je pense que ma déception est due au fait que ce n’est pas vraiment ce que j’en attendais : en réalité, c’est un roman historique bien plus qu’un thriller... Une fois l’idée acceptée, les pages se sont tournées d’elles-mêmes.
Bien que le début ait été un peu difficile, une fois que l’on s’habitue au style, on a envie de connaître la suite... qui arrive finalement trop vite. Alors que le début est très détaillé, plus on arrive vers la fin, plus les évènements se précipitent et je trouve que ce déséquilibre au niveau du rythme est dommage. Mis à part ces petits détails, c’est un roman passionnant pour tous ceux qui aiment l’histoire, car il donne d’une part un point de vue différent, et traite d’autre part une période qui est finalement peu connue.
Je remercie Le Livre de poche pour l’organisation du Prix des lecteurs 2014, dans le cadre duquel j’ai reçu ce roman.
______________________________

http://prixdeslecteurs.livredepoche.com/


* En bref... * 
Un roman historique sur les années précédant la Seconde Guerre mondiale.

Journaliste, Erik Larson nous propose un roman très documenté sur la montée du nazisme à Berlin. Aux côtés de l’ambassadeur William E. Dodd, qui est tout sauf un diplomate classique, on découvre la vraie nature du régime, qui se fait de plus en plus menaçant. D’importants évènements historiques nous sont décrits de plusieurs points de vue, grâce aux notes personnelles, aux archives et à la correspondance des différents personnages.
En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, on se retrouve projeté au cœur des intrigues que trament l’armée, les SS, les SA et la Gestapo, et la seule constante qui semble régner est la soif de pouvoir. Dans le jardin de la bête est un roman historique qui plaira à tous les passionnés d’histoire qui veulent découvrir un point de vue inédit sur une période que l’on connaît finalement peu.


 



Le camion qui livre - Le livre de poche

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Bonjour à tous...
C'est l'été, c'est les vacances, c'est l'occasion de lire...

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À cette occasion, Le Livre de poche organise un évènement inédit : le camion qui livre.
Du 16 juillet au 17 août 2014, un camion-librairie du Livre de Poche, en collaboration avec des librairies locales, se déplacera sur les plages françaises pour proposer aux vacanciers les coups de coeur de l'été ainsi que de nombreuses autres animations.

Donc, si vous êtes dans la région, n'hésitez pas à aller y jeter un coup d'oeil.... Voici le trajet et les dates auxquelles le camion qui livre s'arrêtera dans les différentes villes choisies...

 


Toulon Plage des Mourillons : 16-17 juillet
 
La Seyne sur Mer Parking les sablettes : 18 juillet
Hyères Place saint Louis : 19 juillet
 
Hyères Parking de l’Almanarre : 20 juillet
Fréjus (promenade) : 21-22 juillet
Saint-Jean-de-Luz Plage d’Erromardie : 25-26-27 juillet
Arcachon Place Thiers : 29-30 juillet
Arcachon Quartier du Moulleau : 31 juillet
La Palmyre Plage de La Palmyre : 2-3-4 août
Carnac Grande plage parking port en dro : 9-10 août
Quiberon Esplanade place Hoche : 11-12 août
Fouesnant Cap Coz : 14 août
Crozon-Morgat Place de l’église : 15 août
Bénodet Butte du Fort : 16-17 août

Si, comme moi, vous habitez un peu loin et que vous n'avez pas la chance de partir en vacances sur les plages, pas de problème, vous pouvez tout de même participer aux évènements proposés...
Le concours Instagram (#selfiebookldp)
Le camion à suivre en direct grâce à l'application smartphone
L'actualité du camion qui livre sur Twitter (#lecamionquilivre)
Et pour ceux d'entre vous qui ont la chance d'être sur place, nous comptons sur vous pour nous livrer les détails de l'évènement !

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Quelques mots sur la sélection :

À découvrir ici
 Ayant lu plusieurs des livres proposés grâce au Prix des lecteurs, je vous garantis que la sélection est vraiment super !
Vous avez lu certains titres ? Partagez vos avis et recommandations sur cet article !

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En attendant le départ du camion qui livre et de nouveaux articles sur les évènements organisés dans ce cadre, je vous souhaite une BONNE LECTURE !



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