[FR] Sans rien ni personne - Marie Laberge

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Titre : Sans rien ni personne
Auteur : Marie Laberge
Éditeur : Boréal
Date de publication : 2007
Pages : 434
 

* Les phares des voitures dessinent un long ruban sans hiatus. Chaque soir, c'est le même scénario. Chaque soir, Patrice repense à tous ces gens coincés derrière leur volant, à pester, à râler et à se mitonner une attaque à coup de stress. *
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Montréal, le 1er juillet 1972, Isabelle Deschamps, française d’origine, est retrouvée morte dans son appartement, rue Marie-Anne. Elle a le ventre affreusement mutilé. À côté d’elle, le corps de son nouveau-né, mort également.
Paris, janvier 2007, Émilien Bonnefoi apprend qu’il va mourir dans les prochains six mois. Peu lui importe : depuis trente-cinq ans, sa vie n’a plus qu’un sens, celui de résoudre l’énigme de la mort de sa fille Isabelle. Il retourne exercer des pressions auprès de l’enquêteur chargé de ce cold case.
C’est ainsi que le commissaire Patrice Durand débarque à Montréal, déterminé à connaître le fin mot de l’affaire. Vicky Barbeau, chargée du cas au service des crimes non élucidés de la Sûreté du Québec, n’est pas follement enthousiaste à l’idée de reprendre une chasse aux témoins des plus improbables alors que plus de trois décennies séparent les faits de l’enquête. Pourtant, de Saint-Pierre et Miquelon aux Îles de la Madeleine, en passant par le Bas-du-Fleuve, l’affaire se révèle plus prometteuse – et plus compliquée – qu’il n’y paraissait.
C’est au genre du policier que Marie Laberge emprunte le cadre de son nouveau roman. Ses lecteurs seront emportés par un suspense irrésistible, tandis que le travail des policiers, ce tandem parfois grinçant formé d’un français et d’une québécoise, permet à la romancière de laisser libre cours à son sens de l’humour à travers des dialogues qui claquent. Mais nous retrouverons intact, dans Sans rien ni personne, l’extraordinaire pouvoir d’émotion qui caractérise toute son œuvre.


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* Les yeux sont si atterrés, si battus, Vicky s'élancerait pour la consoler, la protéger. [...] Parce que, malgré tout ce qu'elle a traversé, elle conserve une sorte de droiture, une attitude enfantine qui excite tout l'instinct du sauveteur qui sommeille au cœur d'un être humain.




Départ pour le Canada aux côtés de Patrice, policier français bien décidé à résoudre une affaire vieille de plusieurs dizaines d’années.Vicky, l’enquêtrice québécoise chargée de le recevoir ne se montre pas très disposée à rouvrir un « cold case » pour lequel aucun nouvel indice n’a été découvert. Elle va pourtant très rapidement se retrouver entraînée sur la piste du tueur d’Isabelle Deschamps, une jeune française qui avait été retrouvée morte dans son appartement, le ventre mutilé… et l’affaire se révèle bien plus compliquée que prévu.
Ayant déjà lu Mauvaise foi, j’avais déjà eu le plaisir de rencontrer les enquêteurs de Marie Laberge, que j’avais beaucoup appréciés. Vicky semble bourrue et râleuse au premier abord, mais, si on est attentif, on remarque vite qu’il y a d’autres aspects importants derrière la surface de sa personnalité. Patrice est sous bien des aspects le policier français typique (enfin, j’imagine, n’étant ni policière, ni française), mais sa ténacité et sa motivation le rendent plutôt séduisant. Même s’il semble que la collaboration entre ces deux personnages va être difficile et peu agréable, elle confère un certain dynamisme et un humour subtil au roman.
Le sujet des relations entre la France et le Québec apparaît sous plusieurs formes. Étant personnellement passionnée par la question de l’identité linguistique et de la communication interculturelle, c’est un aspect qui m’a beaucoup plu et qui apporte une grande richesse à l’histoire. Il y a bien quelques stéréotypes mais, loin de les trouver lourds, j’ai plutôt trouvé qu’ils donnaient une certaine légèreté aux passages d’enquête intense.
Il faut dire que les lecteurs qui s’attendent à un roman policier classique risquent d’être un peu déçus, ou au moins surpris ; car Sans rien ni personne est un mélange de plusieurs genres, même si la composante policière occupe une place prépondérante. J’aime le temps que l’auteur prend pour décrire les personnages et le fait qu’elle nous dévoile tout naturellement des pans de leur histoire personnelle qui nous aident à construire leur personnalité petit à petit. Les descriptions sont réalistes et très bien dosées, et nous transportent tout droit au Canada.
S’agissant d’un dossier non résolu datant de plusieurs décennies, il est clair qu’il ne s’agit pas d’une enquête ordinaire. La pression du temps n’existe pas, d’importants témoins sont sans doute morts ou ont oublié des détails qui auraient pu être décisifs pour l’affaire. Et pourtant, en reprenant chaque élément du dossier, les enquêteurs progressent peu à peu. Il n’y a donc pas vraiment de suspense, mais une certaine attente est créée chez le lecteur… et bien malin est celui qui arrivera à deviner la fin !
Peut-être objecterez-vous que l’intrigue n’est pas tout à fait réaliste. Soit, mais c’est après-tout un œuvre de fiction, n’est-ce pas ?
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* En bref... * 

Un cold case résolu d’une main de maître par un policier français et une enquêtrice québécoise peu disposés à collaborer et tous deux dotés d’un fort caractère. Sans rien ni personne est un roman entraînant, écrit d’une plume fluide, et plein de petites touches d’humour qui donnent de la profondeur à l’intrigue.


  




[EN] The Tales of Beedle the Bard - J.K. Rowling

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Title: The Tales of Beedle the Bard
Author: J.K. Rowling
Publisher: Bloomsbury
Release date: 2008
Pages: 109

 

*'In the fond hope, my son, that you will never need it.'*
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The Tales of Beedle the Bard contains five richly diverse fairy tales, each with its own magical character, that will variously bring delight, laughter and the thrill of mortal peril.
Additional notes for each story penned by Professor Albus Dumbledore will be enjoyed by Muggles and wizerds alike as the Professor nurses on the morals illuminated by the tales, and reveals snippets of information about life at Hogwarts.
A uniquely magical volume, with illustrations by the author, J.K. Rowling, that will be treasured for years to come.
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 *But which f us would have shown the wisdom of the third brother, if offered to pick of Death's gifts? Wizards and muggles alike are imbued with a lust for power; how many would resist 'the Wand of Destiny'? Which human being, having lost someone they loved, could withstand the temptation of the Resurrection Stone?*

 


I received The Tales of Beedle the Bard for my birthday last year, but I wanted to make it last as long as I could so I had only read the first two tales. The Challenge des 4 maisons, hosted by Bulle de mots, seemed to be the perfect opportunity to read it and I was not able to put it down before I had finished it.
There are two levels on which the book can be read: the tales themselves, of course, but the context is maybe even more interesting. J.K. Rowling introduces us to a piece of wizarding culture and manages to make the Harry Potter universe even more real. It is a book that Ron might have read when he was a boy, that most wizards know, and that Dumbledore himself researched, as shown by the “historical” notes.
Harry Potter fans are of course familiar with the Tale of the Three Brothers, featured in Harry Potter and the Deathly Hallows, but reading the whole story without the context of the war makes one pay attention to details that would not have been noticed otherwise. The explanatory notes also give it another dimension which might interest older readers, while the younger will focus on the story.
Five different tales are gathered in the book: “The Wizard and the Hopping Pot”, “The Fountain of Fair Fortune”, “The Warlock’s Hairy Heart”, “Babbitty Rabbitty and her Cackling Stump” and “The Tales of the Three brothers”. All of them have a moral which can be compared to that of muggle traditional fairy tales… with a few differences regarding the use of magic. One of the recurring themes is the relationship between muggles and wizards, which I can imagine would be important in some families.
Tales are important in a child’s life and culture and this is true in the muggle world as well as in the wizarding world. Good will usually prevail against evil, but it is not a general rule, as we can see in “The Warlock’s Hairy Heart”. If you think about the brothers Grimm, Andersen or Perrault’s tales however, you will soon notice that they can be rather violent too (their original version at least, before they were adapted to be suitable for children at least).
In this short book, J.K. Rowling gathers all the main ingredients for a successful collection of tales: magic and unusual characters or occurrences, moral elements, symbolic aspects… and the fact that each story can be read on several levels, by children or by adults.
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* In short *

A nice collection of tales which will no doubt delight children and adults alike. A must read for all the wizarding fans.





[FR] Nébulosité croissante en fin de journée - Jacques Côté

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Titre : Nébulosité croissante en fin de journée
Auteur : Jacques Côté
Éditeur : Alire
Date de publication : 2000
Pages : 365
 

* Duval tiqua en voyant la carcasse de ce qui avait été un bolide sur lequel des yeux admiratifs s'étaient posés. La fibre de verre avait fondu. On aurait dit une sculpture moderne, informe, toute roussie. De la guimauve caramélisée. *
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Juin 1976...
Alors qu'une terrible canicule s'abat sur tout le Québec, les jeux Olympiques de Montréal se profilent à l'horizon. Mais à Sainte-Foy, en banlieue de la Vieille Capitale, H se soucie peu de la chaleur et des jeux. À peine sorti de prison, il perd le nouvel emploi qui était censé consacrer sa réinsertion sociale. Des gens devront payer pour ce nouvel échec.
Daniel Duval, lui, est enquêteur à la Sûreté du Québec. À son retour d'un marathon, il fait face à un cas difficile : un psychopathe s'amuse à canarder des automobilistes sur le boulevard Duplessis. En compagnie de son coéquipier Louis Harel, il tente désespérément de mettre la main au collet du tireur fou afin d'éviter d'autres meurtres gratuits.
Or, les deux policiers ne connaissent pas la passion morbide de H pour la démolition automobile... ni sa ferme intention de se payer la peau d'un flic !
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* Sur le viaduc, des badauds à la curiosité morbide admiraient le spectacle. C'était le viaduc depuis lequel on avait tiré le conducteur de la Corvette. En agent d'expérience qu'il était, Duval observa les gens agglutinés. L'homme qu'il cherchait êtait jeune, vingt ou vingt-deux ans, peu instruit, jamais rassasié de violence, et il circulait à pied. Il entretenait un rapport ambivalent avec les automobiles. Une sorte de pyromane des routes à la recherche d'une minute de gloire.


Et c’est parti pour LA saga policière québécoise à ne pas manquer ! Daniel Duval, enquêteur à la Sûreté du Québec et coureur marathonien chevronné se lance sur la piste d’un jeune fou qui a une véritable passion pour les accidents de voiture ; H est tout juste sorti de prison, mais tout va mal pour lui. Heureusement, il est intelligent, et a tout prévu pour se venger.
La grande force du roman, c’est ses personnages, auxquels il est impossible de ne pas s’attacher. Les scènes tournant autour de l’enquête dominent, mais les petits aperçus que Jacques Côté nous donne de la vie privée des personnages les rendent plus humains. La passion de Daniel pour la course à pied renforce aussi sans doute cette idée. Il ne vit pas que pour son travail. Les personnages ne sont pas des super héros à qui rien ne résiste ; ils font aussi des erreurs et des mauvais choix, et il n’en paraissent que plus réalistes. On s’attendrait presque à les croiser dans la rue !
Le récit retrace principalement l’enquête menée par Daniel et son coéquipier, Louis Harel, mais certains chapitres sont racontés du point de vue de H, le criminel qu’ils poursuivent. Vous vous demandez sans doute si je ne suis pas en train de gâcher le suspense. Je vous rassure tout de suite, ce n’est pas le cas. C’est quelque chose que les lecteurs découvrent très rapidement, et ce n’est pas l’identité du criminel qui crée le suspense.
Je pense en réalité que le fait de savoir qui est responsable dès le début est un très bon moyen de créer une attente chez le lecteur ; je m’explique. De courts chapitres nous plongent dans la tête de H. Il apparaît clairement qu’il est dérangé, mais il a tout de même un côté humain auquel il est difficile de rester indifférent. Il est certes violent et dangereux, mais la chance n’a jamais été de son côté et il presque impossible de le détester tout à fait. Tout en espérant qu’il soit arrêté, je me suis prise à éprouver une sorte de compassion pour lui, à certains moments… jusqu’à ce que l’enchaînement de décisions qu’il prend me fasse changer d’avis. Quoi qu’il en soit, on se demande à chaque page comment toute cette histoire va se terminer.
L’intrigue en elle-même m’a beaucoup plu. Il y a un côté « vintage » à lire une histoire qui se passe en 1976, sans que les nouvelles technologies ne soient omniprésentes. On se concentre sur le facteur humain plus que sur les machines, et j’ai trouvé qu’il était très agréable de suivre une vraie enquête de terrain, où on a l’impression que le policier a réellement une influence sur l’issue de l’enquête.
Le milieu dans lequel évoluent les personnages est intéressant, et la manière de commettre les crimes plutôt originale. On se retrouve plongé dans le monde des voitures et des courses automobiles un peu particulières et, même si ce n’est pas un sujet que vous trouvez particulièrement intéressant, vous ne pourrez pas vous empêcher de trouver cet univers fascinant.
À bientôt pour la suite de la saga !
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* En bref... * 

Un roman policier québécois un peu « vintage » à ne pas manquer, que ce soit pour son intrigue originale, pour ses personnages attachants, pour son suspense particulier, pour son univers particulier ou pour la beauté de la plume de l’auteur.






[EN] Through the Looking Glass (and What Alice Found There) - Lewis Carroll

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Title: Through the Looking Glass (And What Alice Found There)
Author: Lewis Carroll
Publisher: Macmillan
Release date: 2015 (first published 1871)
Pages: 245

 

*Well then, the books are something like our books, only the words go the wrong way; I know that because I've held up one of our books to the glass, and then they hold up one in the other room.*
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Alice's second adventure takes her through the looking-glass to place even curiouser than Wonderland. She finds herself caught up in the great looking-glass chess game and sets off to become a queen. It isn't as easy as she expects: at every step she is hindered by nonsense characters who crop up and insist on reciting poems. Some of these poems, such as "The Walrus and the Carpenter" and "Jabberwocky", are as famous as the Alice stories themselves.
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 *'To answer the door?' he said. 'What's it been asking of?'*
 


After rather enjoying Alice’s Adventures in Wonderland, I decided to try reading Through the looking glass (and what Alice found there). I was delighted to discover a book containing all the aspects I had liked in the first one, and fewer parts I found less interesting.
Although the basic idea and the style are the same, I found that fewer similarities than I had expected between the two books. Alice is still the main character and I thought she had not changed at all in the first few pages. However, as soon as she is on the other side of the looking glass, she behaves in a less childish way. Instead of sometimes being annoying or self-important, as well as very argumentative, she is merely curious… which is what most children are. She has obviously grown up – literally or not – since her adventures in the rabbit hole.
Looking glass world is also very different from Wonderland. Although some traits of absurd remain, it is easier to have a general idea of what is going on, which I personally enjoyed. The animals and creatures, although present, are less important; conversely, the author pays much more attention to the landscape and the different places Alice visits. I was enchanted by all the details and the musicality of the writing style, which is once again a great strength of the novel.
Some readers might be disappointed not to find the Cheshire cat or the Mad hatter, who have become symbols of Alice’s adventures, but Looking Glass world is definitely worth discovering too. This book is maybe less typical of Lewis Carroll than the first one, but it still contains all the ingredients of the absurd genre, as well as characters and landscape that will make the reader travel far away. The style is easy to read and elegant and will probably please all readers, even those who are not convinced about nonsense literature.
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[EN] Wuthering Heights - Emily Brontë

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Title: Wuthering Heights
Author: Emily Brontë
Publisher: Wordsworth Classics
Release date: 1997 (first published 1847)
Pages: 245

 

*Catherine's face was just like the landscape - shadows and sunshine flitting over it in rapid succession; but the shadows rested longer, and the sunshine was more transient; and her poor little heart reproached itself for even that passing forgetfullness of its care.*
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Set on the stormy moors of northern England, this classic novel is filled with the cruel and ecstatic love between the characters Heathcliff and Catherine. As they grow together as children and later as lovers, the conflicts of class and an all-consuming passion overwhelm the inhabitants of Wuthering Heights.
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 *Treachery and violence are a just return for treachery and violence.*
 


One of the famous classics which I had never read, Wuthering Heights definitely lived up to my expectations. Set in rural England, it is a great saga recounting the story of two families whose fates irrevocably intertwine. Three generations live in their secluded world, ruled by hate and love, hope and vengeance.
First published in 1847, Wuthering Heights was considered shocking and only received little attention. In order to enjoy it for what it is, the reader must keep in mind the historical context – the importance of religion and of class in England – in which it was published and the personal background of the author; for Emily Brontë, like her characters, lived a solitary life in Yorkshire. Her writing style and the vocabulary she uses might seem old-fashioned and discourage those who are not used to them, but there are several editions with many useful explanatory notes to facilitate readers’ understanding. The variety of the English used by the characters adds to the realism of the story, and Joseph’s impression of the Yorkshire accent is exceptional – if sometimes a little difficult to understand.
I found the first few chapters difficult to understand, mostly because I was confused about who was who. Scenes from two different periods were described within a few pages and several characters bear the same name. As the plot develops, everything becomes much clearer and it is then possible to enjoy the story and the two different narrators. The descriptions are very important; very precise, full of details and vivid, they build the gothic atmosphere which is so specific to the book. Whuthering Heights seems to be constantly shrouded in darkness, home to heartless protagonists and haunted by the ghosts of its past. I sometimes felt the setting was another character, echoing the actions of the main protagonists.
Most characters seem rather violent, monstrous even. The main protagonists cannot help being cruel and we constantly wonder about their motives. Are they driven by their desire of revenge, by love, or by personal interest? Are they trying to be good, but external circumstances shape them, or were they born this way? Their universe is limited to two houses, Wuthering Heights and Thrushcross Grange, and it sometimes seem completely different from the rest of the world; the rules civilised people are supposed to follow are bent according to the characters’ motivations. As we will soon find out, the main protagonists’ presence is so strong that they do not even need to be present to convey the impression that a happy ending is impossible.
The tone is melodramatic, but not overdone. As the two main protagonists make way for their children, we can catch glimpses of hope and happiness every now and then; in the end, it is not really a tragedy, but rather a mix of several genres, which makes the novel extraordinary. Given the author’s provocative writing and the sensitive questions she deals with, I can however fully understand why the novel was controversial when it was first published.
Wuthering Heights is a classic everybody should read. It is rather different from other novels published at that time and deals with several interesting and modern questions. The characters can be perceived either as caricatures, or as extreme cases. Both interpretations are interesting and can add to the gothic atmosphere. Are you ready to go back to early 19th century Yorkshire?
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